Le scénario, peu étoffé d'ailleurs, appartient incontestablement au registre du film noir. Mais sa tonalité l'est nettement moins avec sa nonchalance qui confine presque à de la léthargie, dans sa première partie du moins, et surtout ses accents comiques qui emportent le morceau dans un final riche en péripéties, enfin, avec une bonne dose de burlesque où un Vincent Price magistral n'est pas loin de voler la vedette au grand Bob. Ce dernier est comme souvent assez minimaliste dans son expression y compris face à une Jane Russell qui n'a pas pour seul talent son physique spectaculaire. Pas le meilleur film de John Farrow, en tous cas, même si Richard Fleischer (non crédité) est venu lui prêter main forte.