Adapté du roman de Stephen King, ce film de Mark Lester (Commando) est plus qu'honorable.
Il raconte comment une expérience scientifique gouvernementale et militaire a engendré deux jeunes gens aux pouvoirs paranormaux, qui ont ensuite eu une petite fille prénommée Charlie, et dotée du don de Pyrokinésie, à savoir mettre le feu par sa seule volonté. Après la mort de la mère, le père et sa fille, poursuivis par le "Labo", vont tout faire pour s'échapper, mais seront finalement capturés par un étrange mercenaire aux desseins diaboliques...
Du pur King dans le texte, et un film très ancré dans les années 80 (rythme, style, image, musique de Tangerine Dream...). Ce thème des scientifiques voulant contrôler à des fins militaires les pouvoirs de médiums ou autres, a souvent été décliné au cinéma et en séries jusqu'à récemment (Stranger things bien entendu, et bien d'autres), mais eighties oblige c'est plutôt au Scanners de Cronenberg ou à Furie de De Palma que Firestarter fait penser par moments.
La petite Charlie est jouée par Drew Barrymore, déjà popularisée par E.T. de Spielberg. Elle porte ici le rôle principal. Elle se débrouille pas trop mal, bien que son interprétation ne soit pas exempte de défauts. Mais c'est toujours intéressant de la découvrir à ses débuts, sachant l'actrice qu'elle est devenue, au fort capital sympathie.
On retrouve dans les seconds rôles Martin Sheen en agent du gouvernement chef du projet, et George C.Scott en mercenaire perfide et manipulateur, tous deux excellents.
Le film réserve bien entendu son lot d'effets pyrotechniques, flammes, explosions et torches humaines. Et ce n'est rien comparé au final grandiloquent et terriblement efficace où la petite Charlie libère un pouvoir allant au-delà du simple incendiaire: les balles fondent avant de l'atteindre, les boules de feu surgissent et frappent les ennemis, hélicoptère en flammes, etc... un vrai ballet de feu brillament orchestré. Bien avant Hit Girl qui découpe ses ennemis au sabre ou les pulvérise à coups de révolvers, il y avait Charlie qui brûlait tout ce qui bougeait!
Ce final est d'ailleurs de façon amusante à rapprocher du final du film suivant de Lester, Commando, où Schwarzy anéhantit à lui seul une armée. Ici c'est la petite Charlie qui se charge du boulot.
Dans la lignée des personnages de King, Charlie est à rapprocher de Carrie, en un peu plus attachante...
Firestarter est donc dans l'ensemble une intéressante adaptation de King, et réserve son lot de bonnes séquences.