Quand on est peu familier du style de Takeshi Miike, on pourrait se dire après les premières minutes que toutes les intrigues amorcées ne peuvent mener qu'à un joyeux bazar. Bingo!
En effet le scénario n'est qu'un prétexte à la rencontre de personnages plus fous les uns que les autres, et à une explosion de violence absurde sur fond de guerre entre les mafias chinoises et yakuza. Je dois admettre avoir ri de bon coeur à plusieurs reprises malgré les grosses ficelles et le montage bordélique notamment à la fin du deuxième acte quand, hors champ,
des bagnoles de flics s'entrechoquent, prises dans un nuage de drogue.
La limite de ce genre d'ouvrages "pop corn" est qu'ils manquent souvent cruellement de fond et que l'on délaisse vite notre empathie au profit d'un visionnage plus rigolard. Il faut être un Tarentino pour que ce déluge de violence absurde ne brise pas l'attachement émotionnel aux personnages. Je n'ai pas cru une seconde à l'histoire d'amour naissante entre les deux protagonistes, et préfère garder à l'esprit le fun procuré par cette galerie de personnages et le cabotinage de certains acteurs.