Un opus qui ne brille guère par son originalité.
Déjà ça confirme que je n'irai pas vivre en Angleterre, tant son cinéma (du moins celui qui arrive jusqu'à nos écrans) montre invariablement la misère sociale qui semble scléroser le pays.
Et puis bon voilà, une fois passé l'accent incroyable de la jeune héroïne, il ne reste plus guère qu'à s'extasier devant l'omniprésence cinématographique de Fassbender.
Des frasques d'une gamine à la dérive, jusqu'à une possible rédemption via la danse et l'amour, tous les poncifs du genre y passent, avec une espèce de twist à mi-chemin, qui ne surprendra malheureusement pas grand-monde, ni ne sera exploité avec beaucoup de bonheur.
Les trames annexes manquent de profondeur et de suivi, ce qui nuit beaucoup à la richesse de la personnalité des protagonistes.
En ressort un film qui se veut fort, mais manque de percutant, l'ensemble étant édulcoré par les clichés et la superficialité.
Distrayant mais n'ayant même pas le bon goût de durer l'heure et demie syndicale, Fish tank ne marque guère les mémoires et présentera davantage d'intérêt dans l'interprétation des deux jeunes filles que dans sa construction, fragile et prévisible comme les réactions de Mia.