Misfits.
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le 8 févr. 2015
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Un animateur de radio sombre dans la dépression après avoir appris qu'un de ses appels à la révolte lancés à un auditeur s'est malheureusement produit avec une tuerie de masse. Trois ans plus tard, il est pris en charge par une petite amie, vivote, et va être sauvé de loubards par un clochard qui va lui demander de l'aider à trouver son Graal.
Dans la filmographie de Terry Gilliam, Fisher King est situé entre Munchhausen et L'armée des 12 singes, et je suis étonné qu'on ne parle pas plus de ce film-là, le premier qu'il ait réalisé sans l'avoir écrit, et où le tournage fut pour une fois une partie de plaisir. Bien qu'il ne renonce pas à ses manies, l'amour des gens différents, l'imaginaire, voire les cadrages obliques, il n'a jamais été aussi loin dans le domaine de l'émotion, et notamment en tirant partie de Robin Williams, lequel est très touchant dans ce clochard qu'on pense être timbré mais qui est plus raisonné qu'on ne le croit. Il incarne quelque part la bonne conscience de Jeff Bridges, et toute la métaphore sur le Graal représente sans doute la part d'inaccessible, ce qu'on voudrait changer, et qui pour Williams représente un chevalier rouge.
Quand je parlais d'émotion, il parle là aussi de sentiments amoureux, sans aller trop loin pour sa pudeur, mais avec deux actrices excellentes ; Ammanda Plummer ainsi que Mercedes Ruehl, qui tient tête au blasé Jeff Bridges, et qui gagnera un Oscar du meilleur second rôle pour l'occasion.
On voit que le film a été finement pensé en termes de mise en scène, avec son introduction où Jeff Bridges fait son émission de radio ; il est filmé de haut dans une pièce grise et des ombres menaçantes, comme s'il était en prison. Tout est comme ça dans le reste du film, où folie et émotion font très bon ménage, et à mes yeux, c'est une très belle découverte, comme si je voyais une facette méconnue de Gilliam.
Créée
le 31 oct. 2021
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