Savior of the universe.
Il y a des naufrages artistiques tellement improbables que l'on se demande comment tout cela a pu avoir lieu. Le "Flash Gordon" de Mike Hodges est de ceux-là. Produite par le nabab Dino De...
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le 27 oct. 2012
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Ouille... Sincèrement, je m'attendais à pire et resterais donc relativement mesuré sur ce « Flash Gordon » pour le moins à part dans l'univers des super-héros. D'un côté, je peux comprendre qu'on lui trouve un certain charme désuet, que ce soit cette invraisemblable intrigue saupoudrée de sexy, notamment grâce à la présence d'une Ornella Muti affolante de sensualité dans une combinaison rouge du plus bel effet (je me comprends). De plus, la naïveté qui parcourt l'ensemble, que ce soit dans les situations ou le comportement des personnages, a quelque chose de presque touchant, lui donnant un côté sympa.
Mais bon, s'il y a un mot qui caractérise avant tout l'entreprise, ce serait certainement « gêne ». Je ne sais pas exactement qui est le premier responsable de ce traitement totalement WTF et volontiers comique, ça ne va pas du tout. Hormis Max von Sydow, gardant une certaine dignité dans cet océan de mauvais goût, difficile d'être indulgent devant ces décors semblant avoir vingt ans de retard sur ceux de « Planète interdite » (pas très rassurant), des scènes ô combien malaisantes (la scène de football américain au milieu de l'armée de Ming, fallait quand même oser), sans parler des « hommes-oiseaux » (LOL), juste des gars à qui on a foutu des ailes dans le dos : tranquille... Et je vous épargne certains comportements totalement incohérents des protagonistes, le fait que l'Empereur le plus puissant de l'Univers ne puisse pas régler son compte en trois secondes à un sportif de haut niveau...
Ah oui, comme vous le savez sans doute, la bande-originale est signée Queen : pas extra mais ne collant, presque par l'absurde, pas trop mal à ce délirant projet né de l'esprit du producteur fou Dino De Laurentiis. Le plus intéressant est sur les bonus DVD : un passionnant entretien d'une trentaine de minutes avec le réalisateur Mike Hodges, revenant sur sa carrière et notamment ce titre « culte » bien loin du remarquable « La Loi du milieu » qui l'avait révélé. Au moins « Flash Gordon » m'aura t-il permis d'en apprendre plus sur ce cinéaste atypique : on se console comme on peut.
Créée
le 9 déc. 2018
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