Un film fait pour que les mecs regardent un "chick flick" !
Flashdance, c'est comme si on filmait l'histoire d'une candidate d'une émission de télé-réalité de danse jusqu'à sa 1ère audition.
Mais attention, pas n'importe quelle candidate ! Non, nous sommes dans les années 80 donc c'est une petite brune très fraîche qui travaille comme soudeur (sisi) dans une grosse usine pleine de mâles velus, d'étincelles et de métal en fusion. À la recherche de son succès, elle fera la rencontre d'un beau brun ténébreux qui la mettra sur la bonne voie (ainsi que sa "grand-mère" soit dit en passant). Le reste de l'histoire n'est pas très reluisant, avec l'héroïne qui se comporte comme une gamine, une histoire d'amour qui est parfois invraisemblable et des évènements qui sont trop artificiels.
Mais alors que cette histoire romantique bateau mâtinée de danse est clairement typée "films pour filles", c'est évidemment l'esthétique qui fait que l'homme traîné par sa copine devant ce film aura malgré tout du plaisir à le subir : les filles sont soit en body soit topless, le fond de la salle de muscu est immaculé, celui de la patinoire est noir. Toutes les danses sont soit sensuelles soit clairement faites pour que les danseuses remuent leur popotin. Et les gros plans sur leurs fesses sont là pour balayer toute éventuelle subtilité. Est-ce l'influence de Don Simpson et Jerry Bruckheimer que l'on ressent ici ? Je dois avouer que je ne peux m'empêcher de penser que c'est effectivement la patte des producteurs de Bad Boys, Top Gun ou de Rock qu'on voit là.
Malgré tout, je dois reconnaître que la musique est vraiment entraînante et dynamique pendant les entraînements et auditions. Ces chansons comme "What a feeling" ou "Maniac" ont traversé les 3 décennies qui nous séparent de la sortie initiale du film et sont vraiment hyper "upbeat".
Bref, ma femme m'a traîné à regarder le film mais je ne me suis pas ennuyé même si c'est pour des raisons plus graphiques et auditives que pour le fond.