Je n'avais jamais vu Flashdance, j'avoue à ma grande honte, je connaissais bien les morceaux emblématiques, l'esthétique clipesque et quelques photographies un peu cultes, mais ça s'arrêtait là...


Flashdance c'est tout un concept, c'est Cendrillon et Rocky qui copulent sur du Giorgio Moroder, c'est le plus pur concentré des années quatre-vingt qui soit et en ce sens c'est un film à forte valeur patrimoniale...


Il y a quelque chose d'assez unique dans les années quatre-vingt, une unité de ton qui touche tous les domaines : la musique, la philosophie, la photographie, la coiffure, la politique, la mode, la finance, la danse, tout ce que vous voulez... Comme une marque de mauvais goût inimitable estampillée sur toutes les productions d'alors, le tout dans un cadre temporel très nettement marqué, il y a un avant 80's et un après 80's comme il n'y en à pas pour les décennies qui suivront par exemple, c'est absolument fascinant...


Ici, sommet de putasserie vulgaire, un casting basé exclusivement sur l'attraction potentielle de l'héroïne, une série de clips prétextes à faire bouger des corps féminins dans une absence complète de potentiel érotique qui laisse pantois et de jolies petites scènes gratuites où la petite enlève son soutien-gorge sous son pull ou tripote la bite de son mec avec son pied au restaurant pendant qu'elle dévore à pleine dents une langouste...


Entre les clips, pas grand chose, à peine une histoire prétexte avec le prince charmant le plus révulsant de l'histoire du prince charmant que même la scène où la jolie brunette l'assomme de gifles ne parvient pas à justifier et de petites séquences mignonnes autour d'une petite boîte de losers où vient danser notre mignonnette le soir après avoir passé la journée comme soudeuse dans une usine de Pitssburg parce que quand même, un rêve, ça se mérite...


Le rêve en question, c'est de passer une audition de danse classique, ce qui m'en remue une sans faire bouger l'autre, moi, je vous avoue que la danse, en dehors de Fred Astaire...


Alors, c'est assez affreux, c'est sûr, Adrian est un chien, Eszterhas un lombric et Simpson et Bruckeimer sont des porcs qui débutent ici ensemble une longue carrières dans leur soue confortable à l'auge bien pleine, c'est ravissant...


Mais au milieu de ce dépotoir, Jennifer Beals est tout à fait délicieuse, vraiment chouchou malgré l'aberrante coiffure moutonesque d'époque, elle n'est d'ailleurs là que pour ça, se faisant doubler pour les scènes de danse mais elle tient très bien sa place, on a envie de devenir Nanni Moretti et de crier son nom dans la ville au petit matin à sa recherche... Rien que pour son frais minois, j'ai réussi à voir tout le truc sans m'endormir, ce qui est déjà beaucoup...

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le 1 janv. 2014

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Torpenn

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