« Le come back de Robert »
2013 aura aussi été une grande année pour le retour de Robert Zemeckis. Non pas qu’il est pris sa retraite mais après douze années consacrées aux films d’animations qui lui auront permis d’être le premier réalisateur de cinéma à utiliser la technique de la performance capture, il nous tardait vraiment de le retrouver au « cinéma live ». Et après avoir vu Flight, c’est dit et ce sera gravé dans le marbre, Robert Zemeckis peut vraiment TOUT faire. Probablement le « couteau suisse » le plus doué d’Hollywood et encore l’un des meilleurs entertainers du cinéma américain (juste derrière son ami Steven Spielberg), Flight démontre une fois de plus avec brio tout le talent du réalisateur de Forest Gump. C’est d’abord en vrai film catharsis qu’il se démarque. Son oeuvre la plus personnelle avec Contact ou le sujet (l’addiction à la drogue et à l’alcool) ne peut que faire corps avec lui. Mais sous ses airs de film drama faussement simpliste, Flight démontre aussi à quel point Zemeckis est et restera toujours le cinéaste le plus malin. Toujours maître d’une grammaire cinématographique astucieuse ou moults interprétations et niveaux de lecture s’avèrent être possibles (tout comme Contact à l’époque d’ailleurs), Flight n’aura pas manqué de faire parler et de diviser radicalement le public sur son dénouement final à sa sortie.
Porté par des acteurs tous excellents du premier rôle (Denzel, formidable) jusqu’au dernier, Zemeckis est aussi toujours accompagné par son duo magique en la présence de Don Burgess et d’Alan Silvestri. Quand l’un signe une photo toujours somptueuse l’autre assure un score magnifique et humble afin de ne jamais en faire trop compte tenu du sujet. Flight reste indéniablement l’un de mes plus gros coups de cœur de 2013 et un come back réussi pour Zemeckis.