Florence Foresti est une artiste de scène, et cela se sent dès les premières secondes. Ainsi, si le spectacle est un peu réchauffé, avec une inspiration bancale et du name-dropping excessif, on a au moins la chance de ne pas s’ennuyer totalement durant la petite heure et demi, ne serait-ce qu’avec la présence sur scène (contrairement à un Jarry ennuyeux en plus d’être gênant).
Pour autant, faire 15 minutes sur la richesse est peut-être un peu long, surtout quand le reproche principal à apposer au spectacle n’est même pas d’être déconnecté du quotidien des gens, mais juste daté.
On a donc les émois d’une quarantenaire à Ikea (comme Gad en 1995, donc), sur les gens beaux à l’école, sur Corinne Masiero qui est moche (deux ans plus tard, on sanctionne des gens sur Internet pour la même chose). Des petites saynètes qui peuvent amener à sourire, mais qui sentent le déjà-vu, le formaté télévisuel. Bref, le fané. Un peu dommage pour quelqu’un qui avait réussi à se distinguer il y a quelques années, mais il est toujours difficile de se défaire d’une image télé.