Il est beau mon nanar, il est beau !
Comment décrire l’indescriptible alias Flying Virus ?
En commençant par le début. Première réplique (énoncée par une journaliste qui, nous nous en rendrons compte très vite, se révélera être l’héroïne du film) :
- Un accord semble avoir été trouvé entre la compagnie pétrolière américaine et les indiens vivant dans cette partie de l’Amazonie. En effet, ces derniers bénéficieront d’une belle route goudronnée et la paix sera maintenue grâce à des commandos armés.
Là je souris, me disant « Chouette, on entre de suite dans le 2nd degré ! »
Et presque simultanément, je me rends compte que, non on ne fait pas dans le second degré. Tout se prend et se prendra irrémédiablement au sérieux. Et là, ça devient génial assez vite.
Flying Virus, où le genre de film qui fait rire déjà de par son résumé.
Dans la forêt amazonienne, afin de pouvoir jouir de ressources pétrolières insoupçonnées découvertes dans les sols, le chef d’une compagnie pétrolière met au point des abeilles tueuses génétiquement modifiée afin de décimer les populations indigènes qui font obstacle au projet (non, il n’a pas trouvé plus simple). Une jeune journaliste, Ann, découvre le pot-aux-roses et s’enfonce dans la jungle accompagnée de son fidèle caméraman Rocco, afin de retrouver la tribu des Ombres, groupe d’indiens mystérieux qui possèderait l’antidote au poison mortel qu’inoculent les abeilles. Au même moment, le mari d’Ann, se trouve dans un 747 se rendant à New York. Mais manque de bol, l’avion lui aussi est infesté de ces maudites abeilles ! Il va devoir développer un monde d’astuce et d’héroïsme insoupçonné pour pouvoir sauver et sa vie, et celle des autres passagers, et son mariage (oui, le couple est en pleine crise conjugale, pas de bol ² ).
Rajoutez à cela un mercenaire interprété par un Rutger Hauer se prenant pour le roi des Enfers (comprenez, quand il est méchant, il fait un rire de méchant et des punchlines badass de méchant pour que l’on sache QUI est le méchant, bordel !) qui zigouille à tout va et des indiens, et des pas-indiens, et ses propres hommes (bah oui, faut pas restreindre ses pulsions dans la vie) et provoque tellement d’explosions dans la forêt que pendant quelques instants, ce n’est plus l’Amazonie mais un barbecue géant à ciel ouvert. A noter que le réalisateur à du mettre à peu près la moitié du budget pour les effets pyrotechniques et il s’en donne à cœur joie, ça pète de partout et ce du début à la fin. Mais faut le comprendre, les explosions c'est rigolo, hein.
J’crois que c’est déjà pas mal, là, non ?
Quoi encore…
- Une pelleteuse sensée barrer la route à nos héros alors que grâce au mauvais cadrage on voit parfaitement qu’il reste une avenue sur la gauche pour circuler.
- Le mec qui sauve tout le monde s’appelle Sauveur et sait piloter d’instinct les hélicoptères parce qu’il a fait le Vietnam (joué par un acteur vu dans Blood Surf, sombre histoire de Crocodile géant)
- Le mari d’Ann (si rappelez-vous, celui qui est bloqué dans l’avion) qui trouve le moyen de donner des conseils de drague, de crapahuter sur la carlingue du Boeing en vol avant de poser l’avion tout seul, le tout pendant un assaut d’abeilles tueuses n’est autre que l’oncle Keith des Frères Scott (ce film bénéficie d’un casting de OUF)
- Le sang numérique qui ressort beige…
Si là vous n’êtes pas tentés, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus.
Ah, et… Le méchant du film, effroyable ordure capitaliste et indicible charogne s’appelle… Scotty.
Voilà.