C'est la loi du remake : souvent c'est moins bien que l'original. Doux euphémisme....
Le brouillard, ça fait terriblement peur. Quand Evelyne Dhéliat annonce des phénomènes brumeux pour une heure coïncidant aux sorties de boîte de nuit, toute la jeunesse de France tremble. Lorsque Rupert Wainwright, coupable du dramatique Stigmata, décide d'en faire l'élément principal de son nouveau « film d'épouvante » (terme un peu galvaudé ici), on se dit naïvement : pourquoi pas après tout ? Au bout d'une petite demi-heure de visionnage, notre interrogation se transforme un peu : mon dieu mais pourquoi ?
Pour faire peur, un film peut jouer soit sur l'ambiance soit sur les surprises. Fog prend le pari de ne jouer sur aucun des deux. Défi relevé, on ne tremble ni ne sursaute à aucun moment... enfin si, lorsque qu'une musique terrifiante vient nous arracher de notre profond sommeil. Lorsque l'on est éveillé, on pousse notre réflexion jusqu'à se demander pour quelle(s) raison(s) John Carpenter s'est associé à ce remake de son film culte. Coup marketing ? Besoin d'argent ? Trou dans l'emploi du temps ?
Comédiens vraiment peu crédibles
Sincèrement, on a été plus effrayé la dernière fois que l'on a cherché ses clefs partout dans l'appartement alors qu'en fait on les avait laissées dans la serrure de l'autre côté de la porte. La peur sur notre visage devait alors être sans aucun doute plus crédible que le jeu des acteurs. AB Production de la belle époque pouvait compter sur des comédiens nettement plus prometteurs (on ne fera pas un parallèle facile avec le fait que nombre des acteurs de Fog viennent tout droit du petit écran). C'est moche un monde qui surjoue.
Au final, il n'y a vraiment rien à retenir de ce long-long-métrage, beaucoup trop lisse et prévisible pour un film d'épouvante digne de ce nom. Comme le ferait un présentateur météo responsable en annonçant des brouillards persistants, je vous déconseille de perdre du temps en regardant Frog.