Hercule Poirot chez les dingos

Le réalisateur, plutôt habitué aux westerns, s'essaye ici au "giallo", c'est à dire au polar à l'italienne. On est au début des années 70, et les enlèvements d'enfant sont légions. Rien d'étonnant donc que l'intrigue tourne autour d'une enfant enlevée puis laissée pour morte.

Parmi les points forts du film, la galerie de personnages secondaires tous aussi infâmes les uns que les autres, qui feraient tous d'excellents tueurs en série. Signalons aussi la créativité du meurtrier qui s'essaie à toute forme d'assassinat, dont un spectaculaire dès la première scène. La musique de Morricone est entêtante mais parfaite pour une ambiance des plus glauques. Les lieux filmés, très pauvres ou très riches, respirent tous la pourriture. Bref, la mise en scène est des plus efficace.

L'intrigue est assez haletante pour laisser regarder sans ennui ce polar. La fin, à la A. Christie, où tous les suspects sont réunis dans une même pièce, est un bel hommage à la romancière.

Le point négatif, pour moi, est l'acteur principal, George Hilton. Comme ce film aurait été meilleur avec un autre acteur comme Franco Nero, Maurizio Merli ou Gian-Maria Volonte'...

En somme un bon petit polar bien recommandable, mais attention aux âmes sensibles, certaines scènes sont quand même bien violentes, dans la tradition des gialli italiens.