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Premier long-métrage du département animation de DreamWorks, Antz avait la lourde tâche de se poser en unique concurrent de Disney et de Pixar sur le terrain de l'animation générée par ordinateur...
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le 25 avr. 2016
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ça remonte à loin, l'époque ou le studio Dreamworks que nous connaissons tous aujourd'hui comme étant le studio emblématique de Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda et Dragons, des sagas dont la renommée n'est plus à faire dans le monde de l'animation, débutait dans le monde de l'animation; et pourtant c'est avec ce film, Fourmiz, sorti en novembre 1998 qu'ils ont fait leurs premiers pas, un film d'animation qui avec le temps est un peu tombé aux oubliettes.
l'histoire est celle de "Z", une fourmi ouvrier banale parmi tant d'autres dans sa colonie se sentant "insignifiant" et est écoeuré du système et du mode de vie des siens. Sa vie bascule le jour ou il rencontre par hasard la princesse des fourmis, Bala; à partir de là, Z va tout faire pour rester avec elle jusqu'à inconsciemment contrarier les plans du général tyrannique Mandibule. Z et la princesse vont alors tous deux partir à la recherche du paradis perdu d'Insectopie et ainsi découvrir au terme de leur voyage qu'il existe une vie meilleure en dehors de la colonie pour ensuite voler au secours de leurs amis prisonnier du système.
l'histoire est très sympathique, très intelligente aussi, sous les traits d'un simple film d'animation on a le droit à une certaine leçon d'histoire qui illustre et dénonce très bien la dictature et les régimes totalitaires avec plusieurs thématiques secondaires comme la lutte des classes sociales avec la classe des ouvriers, le voyage initiatique, l'Utopie (d'ou le nom "Insectopie), et la guerre. Toutes ces thématiques sont mises en scène et habilement manipulées dans cette grande aventure ! et c'est ce qui fait la grande force de ce film, il peut avoir en plus du divertissement qu'il nous offre une dimension instructif et c'est le genre de chose qu'on aime bien analyser dans les dessin animés et films d'animation en général, on aime quand il y a un vrai propos tenu par le(s) réalisateur(s).
par contre, Fourmiz n'échappe pas à certains clichés scénaristiques du genre on a "un héro qui n'en est pas un au début et qui va se retrouver embarqué dans une aventure rocambolesque ou il va réussir à gagner la fille la plus inaccessible qui soit et qui va avoir pour mission de sauver tous le monde". Mais bon ça c'est essentiellement la forme alors on va pas trop chipoter car de nos jours en 2015, quel film d'animation fait 100% preuve d'originalité dans son univers et son scénario ? ( le dernier vraiment original que j'ai vu est Vice Versa des studio Pixar). Donc oui, c'est un film d'animation d'aventure et de romance qui n'échappe pas totalement aux clichés. Mais en rester à cette idée de énième film d'animation cliché du genre serait selon moi une bien grande erreur car Fourmiz possède plein d'autres qualités comme son excellent doublage. On retrouve au casting plein de doubleurs de marque comme Woody Allen (Bernard Murat) pour Z, Sylvester Stallone dans le rôle de Weaver, l'ami de Z (Alain Dorval) et Sharon Stone dans celui de la princesse Bala. C'est grâce à eux que les personnages de Fourmiz sont si charismatiques, ils le sont tellement et illustre tellement bien la personnalité des doubleurs que l'on pourrait supposer l'inverse, que ce sont les doubleurs qui ont inspirés aux réalisateurs les personnages du film.
Principalement le personnage principal, Z qui ressemble trait pour trait à Woody Allen dans l'attitude et le caractère du personnage dans ces films. Z est comme lui (dans les films de Allen): un personnage stressé pour un rien, égocentrique et un brin peureux, il va chercher un sens à tout et n'importe quoi dans le monde qui l'entoure. Pour avoir vu d'autres films de Woody Allen (petite comparaison), on retrouve exactement ce personnage dans le film "Annie Hall" (comédie romantique de 1977 ou il est avec Diane Keaton), le personnage se "donne en spectacle" d'une certaine manière en offrant une étude psychanalytique de soi au spectateur notamment par différents procédés comme le fait de regarder la caméra et de s'adresser directement à nous.
Pour faire le lien avec Fourmiz (ne nous égarons pas^^), on retrouve bien ce sentiment de mise en avant de la psychologie du héro notamment dès
la scène d'ouverture du film ou on commence avec une autobiographie en voix off de Z qui est chez le psy, on voit le psy quelques secondes puis il quitte complètement le champs pour laisser le personnage seul dans son monologue, ce qui va amener une complicité avec le spectateur qui pourrait presque se mettre à la place du psy et ainsi croire que Z s'adresse directement à la "caméra" (façon de parler, c'est un film d'animation ^^). D'ailleurs le film se conclu également par un bilan de la part de Z sur sa nouvelle situation en voix off.
C'est pour ça que j'adore ce personnage qui pour le coup est si différent, si loin des critères de héros habituel, comme je l'ai décris plus haut, on a un héro égocentrique, peureux et pessimiste et même lâche par moment par dessus le marché
lorsque l'on découvre après la bataille contre les termites qu'il est ouvrier et non soldat, il n'hésitera pas à prendre la princesse en otage pour fuir les gardes,
des attitudes qui ne sont pas celles des héros clichés; du coup ce personnage est naturellement très vite attachant et le spectateur arrivera sans mal à travers les ses défauts à s'identifier à lui car pour une fourmi, il a 100% une attitude humaine; on a un héro qui en plus de ça ne recherche pas un grand destin mais juste à trouver une place au sein de sa colonie. De plus le contexte de l'histoire malgré l'aspect fiction, empreinte les traits réaliste d'une société humaine avec les classes sociales ouvriers/soldats, même le déroulement des journées et les lieux: le bar, l'heure de la danse...l'univers est bien construit, un autres bon point. Pour les autres personnages, on a Weaver, lui aussi est à l'image de Stallone dans ces films: un grand mec baraqué et bagarreur mais qui est le genre de personne sur qui on peu compter. Ce personnage est également très sympathique même si
il restera à la colonie après la fuite de Z et de la princesse et ne participera pas au voyage vers Insectopie
il n'est pas inutile pour autant car il sera un grand soutien dans
la révolte de la classe ouvrière.
Quand à la princesse Bala, ce n'est pas un personnage très approfondie comparé à Z,
elle "complète" notre héro en quelque sorte puisque elle aussi recherche sa place dans la colonie,
cependant elle réussi à échapper aux clichés grâce à son caractère combatif, on n'a pas une énième princesse clichée qui est juste là pour soutenir le héro, ici elle a presque autant d'importance que le héro, c'est le genre de princesse que je préfère: celle qui va à l'encontre des règles liées à son rang avec un minimum de volonté pour changer son destin.
Ensuite, le scénario est bien maîtrisé et les réalisateurs ont bien prit le temps de développer leur univers au fur et à mesure. Le premier tiers du film fait plutôt office de scène d'exposition ou l'on nous présente l'univers et les personnages.
On découvre l'univers à travers le quotidien de notre ami Z, son travaille, sa fin de journée au bar avec son copain, on nous présente aussi la vie quotidienne des différentes classes sociale avec d'abords les ouvriers puis ensuite la guerre contre les thermites. Cette présentation pourrait presque s'apparentée à un documentaire.
J'avais oublié mais on nous présente également le général Mandibule qui sans être un méchant très recherché, colle bien à l'exemple typique du dictateur:
son but est de se débarrasser de la classe ouvrière en noyant ces derniers et ainsi ne garder que les soldats (les forts).
Ensuite, après cette introduction, la deuxième et la majeure partie du film se concentre sur l'aspect aventure hors de la colonie ou l'on suit la quête de Z et Bala à la recherche d'Insectopie. La aussi les critères sont bien remplies, on retrouve pas mal de péripétie qui sont plus ou moins bien développées.
C'est bien fait et la dimension initiatique prend plutôt bien car les 2 n'ont jamais quittés la colonie avant du coup ils font face à plein d'épreuves. De plus dans ce film d'animation, le monde extérieur colle bien à notre monde et on arrive bien à croire à un point de vue miniaturisé, on a
le passage ou Z et Bala se retrouvent face à un être humain, enfin collés à un chewing gum lui même collé sur l'une des chaussure le la personne et même le face à face avec la loupe, le placement de marque comme "Pepsi" sur la nappe de pique nique.
C'est vraiment bien fait et utile car ça donne un ordre de grandeur et surtout, ça fait bien comprendre aux personnage les dangers du monde extérieur et de leur vulnérabilité face à ce monde inconnu. Evidemment, la romance entre les 2 protagoniste est elle aussi assez classique mais dans le contexte d'une dictature et d'un voyage initiatique, je trouve que cette simplicité donne justement plus d'impact à la relation en question. De plus l'ambiance romantique est bien présente grâce à la musique "I can see clearly now" (ici la reprise de Neil Finn), littéralement: "Je peu voir clairement maintenant", une chanson qui renvoit très bien à la prise de conscience déclenchée chez les personnages au cours de leurs voyage. De plus pour ceux qui n'aime pas les films avec trop de chansons, ne vous inquiétez pas, c'est la seule du film; personnellement je la trouve très sympa et bien adaptée à l'écran
elle intervient pendant tout le moment à Insectopie, ou l'amour entre les protagonistes se concrétise enfin.
Car oui, encore un autre point fort de ce film, les ost. Les musiques du film ont été faîtes par Harry Gregson Williams et John Powell à qui on vaut les superbes musiques de Dragons 1 et 2 (déjà à l'époque ils en faisaient des superbes !^^). Les musiques comme le thème de la colonie ou celle du bar sont vraiment excellentes, dynamiques, elles donnent le rythme de l'aventure et c'est un vrai régale !
Sinon, Fourmiz fait aussi pas mal de clins d'oeil à d'autres films célèbres comme Pulp Fiction dans la scène de danse dans le bar ou Z et Bal reprennent quelques mouvements de John Travolta et Uma Thurman, le chant de guerre des soldats qui est une reprise de "when Johnny comes marching home" et aussi la chanson des ouvriers au moment de la révolte qui est une sorte d'imitation de la chanson anglaise "give peace a chance" de John Lennon qui devient ici: "donne une chance à Z".
Bon maintenant il faut aussi en parler, le film est sorti à un moi d'intervalle avec "1001 pattes a bug's life" de Pixar ce qui a entraîné une rude concurrence entre les studio mais qui quelque part a permi à Dreamworks d'être mit sur un pied d'égalité avec les autres studio et aujourd'hui on peut le dire sans honte, Dreamworks est franchement à un niveau équivalent à celui de Disney et Pixar. Je ne ferais pas de comparaison entre ce film et 1001 pattes parce que je n'aime pas les comparer et je sais que je ne les aime pas pour les mêmes raisons. Subjectivement je préfère un peu plus 1001 pattes mais Fourmiz n'a aucune raison selon moi d'être ignoré ou juste considéré comme un copié collé du film de Pixar. Pour conclure (enfin^^) sur Fourmiz, le premier Dreamworks, c'est un très bon film du studio Dreamworks, une vrai réussite qui malheureusement a vieilli et qui se fait un peu oublier, une très bonne aventure avec un bel exemple de dictature et de lutte des classe avec de très bon personnages et des doubleurs très investis. A voir et à revoir (ça se regarde très facilement et c'est pas très long, 1H20) 8/10.
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Créée
le 1 mars 2017
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