Rien que pour Greta Gerwig, j’irais voir Frances Ha
Malgré une actualité brûlante et un emploi du temps de ministre (Man of Steel toujours pas vu, Lost Saison 1 à lancer avec le Professorino, World War Z avec AG Beresford, divers DVD sur la pile et surtout Game of Thrones, Game of Thrones, Game of Thrones (!!!), le Professore prend le temps de vous conseiller un petit film pas cher qu’il n’a pas vu : Frances Ha. À l’instar de Charlie qui critiquait Orange Mécanique en 1971 « On l’a pas vu, mais c’est génial », Ludovico reprend cette joyeuse insouciance à son compte : « Frances Ha, je l’ai pas vu, mais c’est génial ».
Deux raisons d’y aller : 1, c’est un film de Noah Baumbach, le subtil auteur des Berkman Se Séparent, le chef d’œuvre comico-caustique sur le divorce. Si je vous dis que Baumbach fait partie de la bande de Wes Anderson (Moonrise Kingdom, Darjeeling Limited, La Vie Aquatique), vous aurez tout compris. C’est aussi l’auteur de Greenberg, ce que vient de découvrir le Professore Ludovico : Aargh, il l’a pas vu… c’est aussi l’homme qui a adapté pour la télévision Les Corrections, le chef d’œuvre de Jonathan Franzen et livre culte du Professore Ludovico ; il l’a pas vu non plus !*
2 Frances Ha, c’est Greta Gerwig, une comédienne brillante découverte dans Damsels in Distress, le coup de cœur de l’an dernier. Etrangement jolie, bizarrement drôle, cette fille a un boulevard devant elle.
Rien que pour Greta Gerwig, j’irais voir Frances Ha.
[EDIT]
Il y a des films où vous vous demandez ce que vous y faites, et où soudain, en un plan, en une scène, ils vous happent, vous décollent du siège, et vous relâchent, abasourdis et heureux.
Frances Ha est de ceux-là.
Après une heure et demie, je me demandais si je ne m'étais pas emballé en vous recommandant - sans l'avoir vu - cet autoportrait woody-allenien, new yorkais en diable. Saynètes de la vie quotidienne, marivaudages de trentenaires, escapade à Paris, noir et blanc sublime (mais de rigueur), l’enthousiasme qui m’avait saisi dans Les Berkman se Séparent ne se présentait pas à ma porte.
Il a fallu juste un plan, le dernier, pour que tout se mette en place. Que le propos du film, éparpillé façon puzzle, prenne sens. Que la quête de Frances, cet enfant dans un corps d’adulte, prenne enfin son envol. Tout ce qui précédait n’avait été qu’un apéritif, ces thirty-something qui testaient amitié, couple, naissance, carrière, le cycle éternel de la vie et cette tournure très spéciale qu’elle prend pour vous si vous restez sur le bord de la route, tandis qu’amis et famille se casent… Cette épopée, Noah Baumbach nous la cachait depuis le début, derrière le visage adorablement drôle de sa compagne et co-scénariste, Greta Gerwig.
Il a fallu juste un plan, et nous sommes tombés amoureux…
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