Une variation sans prétention sur Frankenstein, situant l'histoire de nos jours, à Los Angeles.
Xavier Samuel joue un "monstre" tout en vulnérabilité, faisant de certaines rencontres clefs (le chien, le clochard, la prostituée) des moments très émouvants.
Le casting, d'une manière générale, est un sans faute. Danny Huston parvient même, dans le rôle du Dr. Frankenstein, à rendre crédible sa propre version du "It's Alive!". Carrie-Anne Moss est à la fois superbe et douce, et la subtilité de son jeu donne véritablement sens à la quête du monstre pour retrouver sa mère. En guise de cerise sur le gâteau, Bernard Rose (réalisateur de Candyman) donne le rôle du mentor aveugle au charismatique Tony Todd.
Au final, c'est un sens faute. Le scénario pourrait juste paraître un peu simple, et donner l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, nous faisant regretter, par exemple, que l'histoire arrive à son terme un peu trop vite.
Mais la raison de ce petit goût d'inachevé est sans doute que le personnage de la créature de Frankenstein est particulièrement attachant, et que l'on aimerait le suivre plus longtemps dans son apprentissage de la vie.