Frantz agrège trois récits presque indépendants ayant pour thème la régénération possible après un violent traumatisme. Ozon reconfigure ainsi en mélodrame mélancolique le puissant mélodrame lyrique et antimilitariste d'Ernst Lubitsch, L'homme que j'ai tué (1931). Frantz est en effet le récit d'une triple libération : celle d'Adrien qui va se décharger auprès d'Anna de son terrible secret ; celle des Hoffmeister pour qui Adrien va être un temps leur fils de substitution et qui apaisera leur douleur tout autant qu'il leur fera comprendre que leur nationalisme a aussi en partie causée la mort de leur fils; celle enfin d'Anna qui pourra se libérer du double amour de Frantz et d'Adrien pour peut-être aimer le jeune homme du Louvre qui contemple Le suicidé (1877) d'Edouard Manet. (Voir suite de la critique)

cineclubdecaen
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le 10 mars 2021

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