Si le film peine à convaincre dans sa globalité — L'Au-delà, sur un sujet similaire, lui est supérieur —, Frayeurs contient sans doute les scènes gores les plus marquantes de l'œuvre de Fulci — même si on ne ressent plus la patte « terreuse » de De Rossi, remplacé ici par Franco Ruffini, dont les effets spéciaux apparaissent ici nettement plus « réalistes ». Difficile notamment d'oublier ce long gros plan sur une jeune fille vomissant tripes et entrailles après avoir croisé le regard du fantôme d'un prêtre maudit.
Mais si Frayeurs est un peu moins abouti que L'Au-delà au niveau de son ambiance — et à peu près tout aussi discutable au niveau de la direction d'acteurs —, il serait injuste de le réduire à une succession de gorasseries un peu pornographiques. La scène de l'enterrée vivante — qui aurait, dit-on, influencé Tarantino pour Kill Bill 2 —, ou celles des asticots — un évident clin-d'œil à Suspiria —, sont d'indiscutables tours de force.
A noter un dernier plan particulièrement énigmatique.