Suite de ma rétrospective Freddy avec ce cinquième volet, L'Enfant du cauchemar. Un épisode que je qualifierais - à l'image de son antagoniste vedette - de bâtard...
Disons que ça ne partait pas trop mal : la jolie Lisa Wilcox est de retour en tête d'affiche et le film démarre sur un cauchemar réussi (avec ce passage formidable où l'héroïne se retrouve dans la peau de la future mère de Freddy quelques instants avant son vioI par une centaine de détraqués mentaux), nous offre au passage un immonde bébé Freddy (dont l'allure et la démarche m'ont évoqué le néomorphe de Covenant), puis, une fois le croque-mitaine ressuscité, affiche rapidement une tournure intéressante (cette histoire de grossesse non prévue et de potentielle malédiction frappant l'enfant à venir), poursuivant par là même cette volonté de faire de chaque épisode un film différent de ses prédécesseurs et un délire un peu original (une intention louable qui ne paye pas à chaque fois mais louable quand même). Jusque-là, j'y ai cru et me suis dit que ça allait le faire.
Sauf que le concept s'avère rapidement exploité à la truelle et finalement plus prétexte à abolir tout semblant de règles et de cohérence quant au fonctionnement des rêves et aux interactions en leur sein... parce que, c'est bien simple, je n'ai absolument rien compris aux nouvelles règles du jeu à l'œuvre dans cet opus. Je suivais vaguement dans les quatre premiers opus - en tout cas assez pour avoir l'impression de comprendre l'essentiel - mais celui-ci m'a complètement perdu. J'ai l'impression que les gars se sont dit qu'ils s'en battaient les couilles car après tout, comme on parlait de rêves, tout était permis (ce que je trouve tout à fait réglo). Sauf qu'ici, ça part tellement dans tous les sens que boarf... j'ai surtout eu l'impression de me retrouver devant un gros bordel que personne de l'équipe ne serait capable de m'expliquer sans bégayer.
Puis le film se farcit une troupe de jeunes (les trois nouveaux copains de l'héroïne) absolument imbuvables (la palme au grand mécheux décoloré, insupportable avec sa vieille gueule de blaireau), ce qui n'aide pas à s'accrocher. Grand mécheux décoloré qui offre d'ailleurs au film son passage la plus malaisant avec ce cauchemar dans lequel il se voit dans la peau de son héros de comic book et explose Freddy, qui ressuscite alors en Super Freddy ou je sais pas quoi... putain bravo, ils sont arrivés à faire encore plus ridicule et gênant que le frère karatéka du 4 et l'handicapé magicien du 3 réunis... l'angoisse. Le pire cauchemar du film. Qui repousse par ailleurs les limites du mauvais goût et du grand-guignol (la scène du gavage de la mannequin, bordel) jusque-là observées dans la franchise... Je n'adhère pas à toutes ses audaces...
Bref, un bilan mitigé pour un épisode que je préfère quand même à son prédécesseur.