Un employé de banque, découvrant un jour qu’il n’est en fait qu’un personnage d’arrière-plan dans un jeu vidéo en ligne, décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire. Evoluant désormais dans un monde qui ne connaît pas de limites, il va tout mettre en œuvre pour le sauver à sa manière, avant qu’il ne soit trop tard…
Free Guy est une comédie d'action de Shawn Lévy (Stranger things, Ma nuit au musée) de 2021.
Je n'ai pas aimé ce film, mais alors pas du tout. Apprécier Free Guy, c'est accepter en bloc son univers lisse de jeu vidéo, ses personnages et tout ce qui va avec et je n'y suis pas parvenu...
Je suis plutôt quelqu'un de réaliste et la rebellion d'un personnage non jouable (PNJ) de jeu vidéo contre son "environnement" me "laisse de marbre", il n'y a pas de quoi en faire un film de près de 2 heures...
En outre, ce sourire niais gravé de façon permanente, tel un masque, sur le visage de Ryan Reynolds, qui incarnerait la sympathie innée, m'agace au plus au point. Je n'avais déjà pas supporté son personnage dans Hitman et Bodyguard 2 , ni le film d'ailleurs.... Force est de constater que ce genre de personnage devient une habitude chez l'acteur américain.
Tout les jours, le PNJ Guy se lève d'excellente humeur, boit son café après avoir salué son poisson rouge et part travailler le coeur léger. Un jour, cette mécanique routinière heureuse se détraque, le PNJ va retourner la table.
Un film sans enjeu
Je ne vais pas contester la richesse des plans fourmillant de détails, ni le chaos qui habite le film en permanence, ce n'est pas ce qui donne une âme au film d'autant plus que les blockbusters américains sont coutumiers du genre, particulièrement avec les films Marvel ou DC Comics. Derrière les scènes d'action pétaradantes de ce jeu vidéo, il y a un combat entre le bien (Les programmeurs du jeu) et le mal (Antwan/Antoine, l'éditeur cupide du jeu), c'est tellement palpitant les rivalités de personnes dans le jeux vidéos, non?
N'oublions pas l'atout charme, Molotov girl (Jodie Comer) qui va ouvrir les yeux de Guy sur sa triste condition de PNJ.
Le problème, c'est que toute cette belle mécanique pas très originale tourne à vide. Je ne me suis jamais senti concerné par ce divertissement qui concerne des personnages de jeu vidéo, trouvant l'exercice complètement vain. Un film pas du tout immersif, c'est tout de même un peu un échec, enfin je crois...
Compte tenu des thèmes abordés, on peut parfois penser, ça et là, à The Truman show ou Invasion Los Angeles mais l'ensemble est tellement désincarné que ça sonne faux dans les grandes largeurs.
Si on dépasse le cadre abstrait, numérique et sans enjeu de Free Guy, certains pourront considérer que le film inviterait, dans la vie réelle, à se remettre en question et à ne pas supporter sa condition envers et contre tout, ce qui serait bien naif. La vie réelle et le monde du travail en particulier ne permettent, hélas, pas de se révolter de cette façon...Free Guy, c'est vraiment du cinéma.
L'affiche très colorée du film me rappelle celle de Zootopie ...sauf que Zootopie, c'était bien.
Ma note: 4/10