- Mon dieu, mais… quel est ce bruit ?
- Quel bruit ? J’entends rien…
- Mais si ! Comme si une mouche pétait au ralenti. Des séries de petites explosions très feutrées…
- Ah ça ! C’est rien, t’inquiète. C’est juste tes connexions neuronales qui claquent l’une après l’autre.
- Ah OK.
Je suis donc ressorti de ce film un peu plus débile que je ne l’étais déjà avant d’entrer, mais je le savais. Y a plein de trucs comme ça, on sait que c’est pas bon pour la santé, et on le fait quand même, parce que ça produit malgré tout un certain plaisir. Un plaisir un peu coupable, un peu sale, fragile, qui se doit d’être rare sous peine de se dissoudre dans l’ennui, comme quand, dans la salle d’attente du dentiste, à moitié paralysé d’angoisse à l’idée des horreurs que l’on va subir, on se voit se pencher en avant et tendre une main tremblante vers un exemplaire tout fripé d’un Voici datant de six mois.
Bon, Free Guy, faut reconnaître que c’était très limité, niveau satisfaction honteuse. D’autres productions hyper-calibrées de ce type s’en sortent beaucoup mieux. Celle-ci ne fait pas preuve d’une trop grande imagination, ni d’un sens de l’humour exacerbé, ni de la moindre personnalité.
Un film qui présente le même attrait, le même charisme et la même utilité qu’un député européen.