La recette de ce buddy-movie est plus que déjà-vue : un garde du corps "trop vieux pour ces c***eries" doit tenir à bouts de bras une journaliste un peu insouciante, dans une jungle remplie de mille dangers, jusqu'à son interview avec un méchant dictateur (Christian Slater, qui s'amuse beaucoup avec l'accent de son personnage, on ne peut pas lui enlever ça). John Cena oblige, on a le plan "nu" totalement gratuit au milieu du film (un running-gag du gars super bien fichu qui a honte d'être à poils devant la fille... Depuis quelques films et série, on y a droit, et le pire étant que ça fonctionne, avec sa tête impayable, on comprend mieux sa prestation hilarante aux Oscars cette année). Mais en-dehors de John Cena, Christian Slater et Alison Brie (et non pas Brie Larson : on a cherché Captain Marvel tout le film... On a l'intelligence qu'on mérite) qui s'amusent tous dans leur rôle, quelques gags qui marchent gentiment, et un peu d'action sur la fin, Freelance n'a pas beaucoup de balles dans son chargeur. La générosité n'est pas le mot d'ordre, aussi le début met un temps considérable à passer la seconde, les gags sont enfantins et trop chiches (il y en a moins que ce que vous auriez voulu voir dans une telle comédie entre deux personnages opposés au milieu de la jungle, avec un grand méchant à l'accent forcé), et l'action se fait attendre jusqu'au final. En ayant tout d'une comédie caricaturale, le film n'ose pas le ridicule, n'est pas assez fou ni drôle, et devient étonnamment sérieux dans de longues scènes de dialogues géopolitiques... Ce n'est pas ce qu'on attend d'un film comme Freelance, et les acteurs se débattent pour remettre un peu de folie dans un scénario engoncé et trop sérieux.