PERSONALITY.

Il va falloir un panier plus grand !

Après avoir réalisé Frankenhooker en 1990, le cinéaste du cinéma indépendant de l'horreur américain, Frank Henenlotter (Elmer le remue-méninges, Chasing Banksy) revient en coscénariste et à la réalisation en 1992 avec les frères de sang de Times Square, Duane et Bélial, les jumeaux monstrueux !
Ce sanguinolent troisième et dernier volet de la trilogie est toujours produit par l'ancien réalisateur James Glickenhaus (Le retour du chinois, Blue-Jean Cop) via sa société de production SGE, Shapiro Glickenhaus Entertainment (Maniac Cop, Timemaster) qui ne laisse pas cette fois-ci au metteur en scène un contrôle créatif total, refusant de filmer plusieurs séquences pour respecter le planning de vingt jours de tournage avec 2 millions de dollars de budget.
Suite à la chute dans le vide de Susan qui boucle le deuxième chapitre, les frangins Bradley, Duane et son horrible frère siamois Bélial sont restés dans la grande maison de grand-mère Ruth. Duane se remet de sa dépression délirante et meurtrière pour découvrir que son frère du panier, Bélial, deviendra bientôt un père. Mais tout n'est pas joyeux, car les frères autrefois très soudés ne semblent plus se faire confiance...
Au casting des maisons de freaks, Kevin Van Hentenryck (The Absence of Light, Dry Bones), Annie Ross (Superman III, The Player), Gil Roper (Blood Salvage, Simetierre 2), Dan Biggers (Glory, Rencontres à Elizabethtown), Jim O'Doherty (Schlep), Tina Louise Hilbert, Jackson Faw, Jim Grimshaw (Jours de tonnerre, Nous étions soldats), Beverly Bonner (Elmer le remue-méninges, Sex Addict) et les sœurs jumelles Carla & Carmen Morrell, les playmates que l'on retrouve avec Bélial après le générique de fin !

Elle perd les eaux !

Mamie Ruth décide d’emmener ses pensionnaires en vacances dans la petite ville de Peach Tree Valley chez son ami le docteur Hal Rockwell. Elle compte sur lui pour aider Ève, la petite amie de Bélial qui est sur le point d’accoucher. Mais la tranquillité de la maisonnée est vite troublée par la cupidité des shérifs locaux qui souhaitent empocher le million de dollars pour la capture des frères Bradley...

Douze. Elle a fécondé une dizaine d'œufs. Y en a douze ! Bingo !

Encore un épisode très freaks show avec une première partie assez décevante et répétitive, Henenlotter exploite de plus deux séquences des deux premiers chapitre. La monstrueuse parade se déplace dans le folklore d'un bus scolaire au délire assumé voyant Annie Ross poussé la chansonnette (Personality) de la demeure de Ruth à celle d'oncle Hal quand à Duane lui essai par tous les moyens de se faire la malle pour échapper à cette affreuse confrérie et Bélial reste lui enfermé dans le panier ! Frère de sang 3 commence à décoller par l'arrivée de l'ingénieux little Hal, tordant dans la scène de l'accouchement.
La dernière partie s'engage avec les adjoints du shérif qui entre par effraction dans la maison familiale, où ils commettent l'irréparable en tuant l'un des principaux personnages et en volant les progénitures de Bélial ! S'ensuivent de nombreux péripéties des plus gores au poste de police et dans le final de face à face robotique entre le shérif & Bélial ! Et Duane dans tout ça, en prison où il se fait aguicher par la fille du Shérif très porté SM ! L'épisode le plus faible de la trilogie qui fait surtout la part belle à Ruth et ses pensionnaires qui se révoltent dans le final télévisé laissant les frangins Bradley en seconds rôles !
Le maquilleur Gabe Bartelos recycle l'ensemble de ces maquillages à prothèse du précédent opus mais fait des merveilles pour les trucages & effets artisanaux qui tâchent dans les scènes horrifiques grand-guignolesques de Bélial confronté aux Flics. Une série Z DTV qui rentre cependant dans ses frais mais Henenlotter bien déçu de son œuvre amputer suite aux nombreux conflits avec SGE partira loin des caméras pour être éditeur en rejoignant Something Weird Video, Éditions de séries B & Z américaines des années 1930s-70s, le New-yorkais underground reviendra seulement seize ans plus tard, avec Sex Addict en 2008 et ensuite Chasing Bansky en 2015 !

Ça va être une sacrée famille.