Très étrange film que ce frissonnant Shivers (oui, oui, elle était facile...). Lorsque le film a commencé, je lui trouvait quelque chose de nanardesque. Coté qui se retrouve un peu dans d'autres films de Cronenberg, pourtant grandioses, tel que La Mouche à mon sens. Mais au fur et à mesure que le film avance, le constat devient évident : l'on est devant quelque chose de très sérieux et très décalé à la fois. Frissons se révèle finalement maîtrisé de bout en bout. Un peu comme la petite infirmière toute mignonne joué par Lynn Lowry: Au début on l'ignore, puis on la remarque et l'on fini par se dire que son rôle à quelque chose de spécial.
Certaines scènes sont vraiment cocasses et ont à l'époque choqué le publique. Et si l'on comprend pourquoi certains puritains ont du sauter au plafond, une des chose étrange avec ce film c'est que finalement, on envierait presque les contaminés qui ne se font plus vraiment de mal une fois atteint et qui ont même l'air plutôt heureux ainsi. Bon, OK, ils n'ont pas non plus l'air totalement sympathiques. D'ailleurs ce sentiment est accentué du faite que l’antihéros soit même le personnage le plus violent du film. Bon, d'accord, vous me direz qu'il agit ainsi pour ne pas se faire violer et garder son libre arbitre, mais pourtant... La fin, géniale, vient achever ce film sans prétentions et pourtant très bon.