C'est l'histoire d'un brave petit gars, qui fit autrefois des bêtises, et même de la prison, qui a décidé de reprendre le droit chemin, être gentil avec sa fille, sa maman tout ça, et qui se fait buter par un flic. C'est triste.
La mention "inspiré de faits réels" ne fait pas forcément les bons films, et même pas souvent, Fruitvale station en apporte à nouveau la preuve. Ce qui n'aide pas, c'est qu'on connait l'issue du film avant même qu'il ait commencé. Ça n'aide pas, mais ce n'est pas de notre faute. Nous coller en pré-générique de fin des images réelles du 1er janvier 2013, on ne peut pas dire non plus que ça allège le propos.
On l'aura compris, lourdingue du début à la fin, incroyablement démonstratif, seulement efficace dans la fameuse séquence du métro, le premier film de Ryan Coogler, labellisé Sundance et tout et tout, se contente seulement d'enfoncer les portes ouvertes à coup de bons sentiments dégoulinants et d'authentisme à haute volonté signifiante. On pleure au chien écrasé, on sourit à la gentille fille qui veut faire du poisson frit, on frémit au faux suspense de fin.
Ce n'est pas trop mal filmé, c'est plutôt bien joué, ça a le bon goût d'être court [bien que faisant traîner la fin de manière indécente], c'est certainement très sincère, mais ce n'est pas bon.