Des super-héros à la croisée entre les Indestructibles et les Tortues Ninja partent en retraite près d'un lac tandis qu'un cynique Reptilien projette de détruire la Terre.
Un pitch qui laisse imaginer la plus folle version de space-opéra qu'on peut imaginer venir de Quentin Dupieux.
Acte manqué qui ne donne lieu qu'à un film à sketchs qui, s'ils portent bien la marque de l'absurde unique de M. Oizo, ne sont jamais transcendant: morale sur l'Humanité et l'écologie, exploration de l'étrange prétexte à dire que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Car nos super-héros s'en tiennent à jouer les scouts en colonie de vacances pour jouer à se raconter des histoires de coin du feu façon Fais-moi peur.
Reste néanmoins une ou deux bonnes saillies furtives contre le wokisme, une parodie intelligente des films de super-héros à la mode (héros inutiles face à un méchant bureaucrate et scène post-générique tout aussi volontairement inutile), un casting qui peut intéresser en faisant acte de présence (Lellouche, Demoustier - Zadi/Lacoste pour qui aime, Chabat en marionnettiste à la Alf, les caméos séparés du Palmashow ou d'Adèle Exarchopoulos) et surtout une excellente prestation de Poelvoorde.
Pas assez pour être une excellente parodie de super-héros (mais plus intelligent que le surcoté Super-Héros malgré lui) pour glauque et décousu pour être autre chose. Le brouillon d'un excellent Dupieux mais un brouillon. Au-dessus du dernier Mandibules mais très nettement en-deçà d'Incroyable mais vrai: * Ordinaire mais faux, en somme.
Ah, oui, Le Fumeur de Gitane avec le titre au design 60-70's sur fond noir, pastiche tarantinesque qui sert principalement à justifier le titre...