Chloé & Paul prêtent leur maison à la nounou de leur fils le temps des vacances d’été. Sauf qu’à leur retour, ils trouvent portes closes, les serrures ont été changées et les locataires se déclarent désormais propriétaires…
Olivier Abbou (Drone Games - 2023) réalise ici un thriller sociétal, librement inspiré de faits réels (la première partie uniquement) et nous entraîne dans une longue bataille judiciaire où un couple lambda se retrouve à la rue, contraints de loger dans leur camping-car parce que leur pavillon est squatté et que la législation française ne permet pas de les expulser. Entre la paperasse administrative, le fait qu’ils paient toutes leurs factures (eau et électricité) et la trêve hivernale qui les empêche d’être expulsés, les squatteurs ont encore de beaux jours devant eux, ce qui ne fera que mettre les nerfs à rude épreuve de ce jeune couple.
Il y avait de bonnes idées dans ce scénario co-écrit par Aurélien Molas, mais hélas, plus le film avance et plus les clichés s’accumulent (il n’est plus seulement question de la perte d’un bien immobilier (bien que celle-ci soit le signe de réussite et d’acceptation au sein de la société) mais aussi et surtout, de la perte de virilité du père de famille, qui passe d’homme noir parfaitement intégré à “pauvre babtou victimaire” qui se fait marcher dessus).
Furie (2019) oscille maladroitement entre fable sociale et home-invasion, avec une montée crescendo jusqu’à un climax final (très) attendu étant donné que tout le reste s’avère particulièrement long à se mettre en place et à des airs de déjà-vu (Les Chiens de paille - 1971 ou encore You're Next - 2013).
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