Home sweet home

Il y a de l'idée.

Mais l'intrigue est un peu faible ; durant les 2 tiers du film, on assiste impuissant à la descente aux enfers de ce couillon : on touche au misérabilisme puisqu'on le sent impuissant. L'auteur essaie d'exploiter son trait de caractère et il y avait effectivement du potentiel, mais le résultat est en deça des attentes, on s'emmerde à le voir tourner en rond, chercher des idées, ne jamais assumer, surtout qu'en face, les 'méchants' ne font pas grand chose non plus. Donc après avoir passé 1h à jouer à touche-pipi, on peut enfin commencer le film... mais c'est un peu tard. Et c'est dommage parce que les vrais méchants sont vraiment des sadiques sans merci et que leur attaque est très violente. Là aussi, l'auteur a un peu de mal à renverser la situation ou tout du moins à la rendre fun dès le début, il faut pour cela attendre les dernières minutes. Le tout est donc maladroit, avec des personnages mal exploités et même parfois des incohérences. Notons aussi le discours raciste qu'on a du mal à trouver pertinent ici : le héros aurait été blanc que ça n'aurait rien changé, alors on se demande pourquoi l'auteur a décidé de toucher à ça aussi en plus du reste.

La mise en scène est sympa, avec quelques ambitions stylistiques assumées et dont le résultat est convaincant. La photographie et le découpage sont donc plaisants, on regrettera simplement un montage un peu mou comme pour rappeler que le film de genre pur ne peut exister en France, qu'il faut impérativement y placer un style 'artie'. Le casting est correct. les effets spéciaux fonctionnent bien. La violence est presque dérangeante.

Bref, ça se regarde, il y a vraiment de l'idée dans le genre horreur administrative (on pense à Astérix), mais ça ne va pas assez loin et ça tourne en rond trop longtemps.