Dans le fatum des super pouvoirs et de leur douleur intime, dons, complots et folie se mêlent avec furie. Ravages dans l’œil du fantastique. Brian De Palma mélange les genres dans une narration enchevêtrée sous une tension assez dévastatrice (thriller, espionnage, polar noir, complots, film fantastique voir SF , film de superhéros, le tout sur fond de drame familial ) Dans ma MC le « fatum » renvoie à ces destins tragiques des personnages dont les « superpouvoirs » sont plus une sorte de malédiction que de chance , ces facultés hors normes acquises à la suite de manipulations, rendent beaucoup plus ambivalents ces jeunes gens qui naviguent constamment entre la justice et la vengeance (Télépathie, télékinésie, pouvoirs psychiques et connexions psychiques qui peuvent faire de ces jeunes des armes dangereuses, dont ce pouvoir annihilateur par la transmission oculaire …(.On retrouve le thème du regard cher à De Palma) . De plus, dans l’ombre de ces dons surnaturels se cachent les problématiques de la monstruosité et de l’anomie. s Avoir de tels super pouvoirs, c’est se mettre hors la loi, c’est aussi assumer une double identité et se retrouver en marge car ils représentent également la métamorphose, les transformations du corps et de la personnalité auxquelles sont confrontés déjà habituellement les adolescents, la force pulsionnelle rejoignant l’animalité dans l’humain (d’autant que leurs « dons » leur échappe car sont manipulés par le pouvoir politique pour en faire des tueurs. )