J'aurai voulu aimer plus Furiosa, mais rien à faire, c'est un cran (voire deux) en dessous de Fury Road. Bon déjà l'histoire se pose comme une version longue ou un long prequel à Fury Road, donc pour l'originalité on repassera.
L'univers est toutefois un peu plus étendu, on aperçoit enfin le Greenland, Gastown et Bullet Farm, des endroits seulement mentionnés dans le film d'origine.
Mais on ne retrouve pas ici le brio d'écriture et de mise en scène propre au premier volet. Les premières images d'introduction (des voix-offs sur fond noir qui commentent l'effondrement du monde, suivi d'une séquence d'archive surutilisée au cinéma, suivi d'un plan en fondu avec une citation en voix-off, suivi d'un chapitrage...) et le générique de fin (parsemé d'extraits de Fury Road !), par exemple, sont terriblement paresseux et maladroits, le chapitrage - qui n'existait pas dans le premier film - n'apporte strictement rien à l'œuvre, et l'histoire roule globalement dans des sillons maintes fois tracés.
Je ne suis pas non plus convaincu par certains choix concernant le personnage de Furiosa
(Il est par exemple ridicule de constater que c'est son vrai nom depuis l'enfance, alors qu'il aurait été tellement plus logique - et cool 😁 - qu'elle acquière ce nom dans le sang et la sueur, au service d'Immortan Joe).
Et si Furiosa n'est pas avare en action, le film est loin d'égaler la folie furieuse de Fury Road. On a un peu l’impression que George Miller a enclanché le régulateur de vitesse sur cet opus.
Les amateurs de post-apo y trouveront toutefois leur compte, et ceux de Chris Hemsworth (qui livre ici une performance occultant la protagoniste !) aussi.