Préquel mythologique de Mad Max dévoilant les origines de Furiosa et sa métamorphose en Imperator. Une fois de plus, G. Miller capture avec une authenticité brute les manœuvres guerrières, offrant un récit où survie et sauvagerie se mêlent.
Furiosa, ayant survécu aux affres de la vie parmi des prédateurs, deviendra, à son tour, une figure féroce, défiant sa société et ses normes. La critique sociale se cristallise à travers la création d'une nouvelle mythologie, où l'autonomisation féminine se heurte aux structures patriarcales et totalitaires.
Les War Boys, marionnettes conditionnées pour servir Immortan Joe, incarnent la soumission et l'endoctrinement, tandis que les femmes captives luttent pour leur émancipation, refusant de rester réduites à de simples fonctions. Cette lutte se dresse en opposition à un système monopolistique où les ressources, accaparées pour maintenir un contrôle tyrannique, dénoncent la privatisation et ses dérives.
Au cœur de ce désert aride et désolé, métaphore des conséquences de l'exploitation humaine irresponsable, le film met en garde contre les effets destructeurs de nos comportements collectifs. Ici, la force naît de la collaboration, contrastant avec les pouvoirs oppressifs fragmentés, suggérant que la véritable puissance réside dans l'union.
Les Vuvalini, société matriarcale prônant la sagesse et l'harmonie avec la nature, offrent une utopie fragile et éphémère. La violence inhérente à la quête de pouvoir est scrutée avec acuité morale, interrogeant la légitimité des actions nécessaires pour renverser une tyrannie.
Ainsi, ce film ne se contente pas de raconter une histoire; il forge un mythe, oscillant entre héros et anti-héros, et nous interpellant sur les rouages de notre propre société et les mythes qui la façonnent.