Splendide film, Furyo relate la vie d'un camp de prisonniers alliés dans un camp japonais. Le commandant est intraitable et maltraite prisonniers comme ses propres soldats de part sa discipline intransigeante, quasi inhumaine.
L'arrivée du soldat Jack Celliers (interprété par David Bowie, juste époustouflant dans ce rôle) vient mettre à mal la vie trop bien ordonnancée du camp. Révolté perpétuel, il subit les affres du commandant, et des sentiments aussi improbables qu'inavouables vont naitre...
Il est important de noter qu'il s'agit d'un film Anglo-japonais, réalisé par un japonais (Nigisa Oshima). La sensibilité du film, dans sa plastique, son esthétique, ses éclairages, est typiquement asiatique. Le tempo du film, lent sans être ennuyeux, hypnotise le spectateur.
Ce film met en exergue la capacité "malgré lui" de l'homme à s'acclimater à une forme de vie, même intolérable, dans un espace clos aux tensions exacerbées.
C'est aussi un film sur l'honneur, le respect entre ennemis, dans un conflit qui dépasse les deux camps.
Ce film, c'est enfin une parfaite illustration de la violence que peut engendrer des sentiments refoulés. L'opposition entre Jack Cellier et le commandant du camp est d'une tension palpable, rehaussée par les conflits intérieurs de chacun.
La scène finale, confrontation amicale entre Lawrence et le subalterne du commandant, prisonnier à son tour, est juste magnifique.
A noter, pour ne pas gâcher notre plaisir, une superbe BO.
Merry Christmas, Mr. Lawrence.