Si le traitement de ce documentaire est classique et très romancé, l'histoire du FYRE festival est fascinante.
La portée dramatique de cet évènement est ridicule : quelques milliers d'américains s'attendant à un week-end festif et luxueux ont vécu un chaos sans confort. Et pourtant ce "drame" révèle tous les maux du capitalisme américain : l'illusion du self-made man et la névrose de l'échec, la précarité des contrats américains, les dérives du marketing et des réseaux sociaux. Sans cela, impossible de comprendre l'entêtement de l'équipe d'organisation et la positivisme malhonnête de Billy McFarland. Pendant tout le récit, on se demande ce qui est le plus inquiétant : croire qu'il suffit de renvoyer une image de succès pour réussir ce que l'on entreprend, ou réserver des billets hors de prix à la seule vision d'un spot publicitaire sur Instagram.
Le plus triste, c'est que Billy McFarland a probablement touché des droits à l'images pour ce documentaire.