Cela fait longtemps que je souhaitais voir Gagarine, la bande-annonce et le pitch du film avaient attiré ma curiosité. Je ne connaissais pas les précédents courts-métrages de Fanny Liatard et de Jérémy Trouilh. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, à part un film emprunt de poésie.


Et bien, je n'ai clairement pas été déçu (d'où ma note haha). Dépeignant une cité bien loin des clichés habituelles, Gagarine brille par de nombreux aspects.
La cité de Gagarine est montrée avec un aspect quasi documentaire, où l'on sent que les deux réalisateurs ont tenté de dépeindre cette cité avec le plus de justesse possible. Cela participe grandement à la crédibilité du film je trouve.


J'ai été beaucoup touché par l'histoire, assez originale, qui est sublimée par la réalisation et la mise en scène. Un jeune homme décide coûte que coûte de sauver sa cité, menacée de démolition. Un travail important a été fait sur les lumières dans certaines scènes, ce qui donne des instants assez magiques et oniriques """ comme la scène où Youri montre sa capsule à Diana""". Ces moments sont sublimés par la bande originale du film, signée Evgueni et Sacha Galperine et Amine Bouhafa. Cette bo, très aérienne et planante accompagne le rêve de Youri mais appuie une certaine mélancolie qui se dégage du film (comme le morceau Ya Tara).


Le jeu des acteurs m'a aussi beaucoup plu, Alséni Bathily, même s'il débute, s'en sort vraiment très bien et campe parfaitement son personnage rêveur et tant accroché à son projet de sauver la cité. Quant à Lyna Khoudri, actrice vraiment douée, elle prouve une fois de plus son talent avec son jeu sobre. Tous deux forment un couple vraiment touchant et sincère (même si je trouve leur histoire d'amour un peu trop prévisible). Les personnages secondaires sont également très touchants et bien interprétés, je pense notamment à Houssam et Fari.


Je n'ai pas mis 10 car j'ai trouvé quelques défauts mineurs au film, comme le manque de subtilité à certains moments (Le prénom du personnage principal tout d'abord) et le rôle de Dali, qui est "placé" un peu maladroitement dans le film.


Mais cela n'enlève rien à la poésie et la beauté qui se dégagent de ce film. Le long-métrage est porteur d'espoir et de tendresse et fait vraiment chaud au cœur. Une excellent surprise et mon film favori de l'année pour l'instant

Mephiles
9
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le 4 juil. 2021

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Mephiles

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