Le début du film est passé un peu mieux, pas grâce à lui d'ailleurs, mais plutôt au fait que j'en ai profité pour gagner une paire de parties d'échecs et que j'ai raté le plus gros de ce gamin qui jouait affreusement mal...
Après, mon adversaire penaud étant parti se coucher, n'étant pas chez moi et n'ayant nulle part ou aller, j'ai dû me poser dans le canapé pour soutenir moralement Madame qui souffrait déjà pas mal...
Je suis vraiment arrivé aux Frères Jacques, j'ai posé mon premier vomi pour Juliette Greco, j'ai voulu m'ouvrir les veines avec France Gall et j'ai bien cru que j'allais jeter la TV par la fenêtre avec Bardot. Madame voulait savoir à quoi ressemblait Jane Birkin, alors on a tenu encore un peu, jusqu'à sa première scène, abominable d'ailleurs, c'est à ce moment là que j'ai vomi pour la deuxième fois. Et puis, on a enfin éteint.
Par pudeur, je ne vous parlerais pas de toutes les prétentions grotesques du machin, les effets grossiers, les lourdeurs permanentes, les comédiens minables, les parents pénibles, la succession de scènes mal emmenées, l'absence d'histoire, cette longue et ennuyeuse litanie de tubes divers et variés autour d'un homme ennuyeux et pathétique.
Sfar était déjà un auteur assez médiocre bouffé par son orgueil et globalement tout à fait détestable, il nous prouve que son passage à une autre forme artistique lui permet de reculer encore les limites de son incroyable prétention, il nous prouve aussi que le cinéma c'est un métier et qu'il y est d'une rare incompétence.