« Gallipoli » est un film de guerre… pratiquement sans guerre, en effet la guerre n’est montrée qu’à la fin du film, si bien que le film raconte plus une belle histoire d’amitié.
C’est un film souvent drôle et léger, car les deux personnages (surtout Frank Dunne) sont plutôt positif : voir la scène assez poilante où ils se moquent ouvertement d’officiers égyptiens.
Mais la brutalité de la fin, extrêmement sèche et inattendue (alors que l’on s’attendait à un happy end) rattrapera nos personnages.
Peter Weir, dont c’est le quatrième film, a déjà ses lubies : relation entre les personnages souvent amicales, décors désertiques (comme dans « Les chemins de la liberté » qu’il a tourné trente ans plus tard), mise en scène très élégante, à coup de travellings et une vraie passion pour les personnages, ainsi qu’une direction d’acteurs plutôt bonne, même si mis à part Mel Gibson, tous les autres interprètes sont des inconnu(e)s en dehors d’Australie.
J’ai beaucoup aimé le côté rétro du film, me faisant penser à « Hercule Poirot » avec ces vieilles voitures, les costumes des personnages, etc. et la musique bien qu’un peu lourde est très belle même si les compositions de Jean-Michel Jarre électro paraissent désuètes aujourd’hui.
Ce qui est embêtant avec un film qu’on a pas vu : c’est que l’on ne sait pas jusqu’où il va aller, et là la dernière image est marquante car d’une brutalité inouïe, la fin est d’une ironie diabolique.
Je n’ai pas ressenti ce petit quelque chose en plus qui m’aurait touché dans ce film.
La version française, côté texte est vraiment pas mal et côté casting : mis à part Joël Martineau qui colle plutôt bien à Mel Gibson (même si on est désormais habitué à ce qu’il soit doublé par Jacques Frantz), on peut entendre aussi Jean Roche dans un petit rôle, ainsi qu’Henry Djanik et Raymond Loyer.