FAITES ENTRER LES MOINES SHAOLINS !
Comment surfer sur le filon jeux-vidéo lorsqu'on a pas les moyens de se payer une licence ? Patrick Levy l'a trouvé en faisant de Saïd Taghmaoui, un loufia qui touche à peine à Tekken, un concepteur de jeux-vidéo, mettant en scène sa déchéance, son réveil, une arnaque par une grosse société, puis sa vengeance. Du pur Shakespeare.
Visiblement personne n'a joué à un jeu-vidéo avant le tournage, du coup tous les titres font penser à ceux de B-movie n'ayant jamais dépassé le stade de la VHS, avec en tête Shaolin Carnage 3.
Gérard Vives est splendide et embaume la bobine avec un cataclysme de répliques singeant Van Damme, du pur délire.
Camille de Pazzis nous montre ses fesses, et ça c'est bien. Puis Taghmaoui dans une séquence accélérée façon The Mask pousse le spectateur à se demander si quelqu'un a vérifié le film avant de le sortir.
On appréciera les scènes en CGI totalement surréalistes, que ça soit la course poursuite en mini ou une séquence de combat entre Taghmaoui et Salomone. Puis les vidéos de démonstration, totalement fictives, ne sont pas si loin de ce que nous montrait l'E3 autour de 92/95, où le format CD permettait de montrer des cinématiques et flouer les gamers qui ne savaient pas si ça allait être le résultat final ou si c'était du précalculé.
Involontairement bon, involontairement mauvais. Gamer se place parmi ces perles qui sont tellement caricaturales qu'elles rappellent parfois The Wizard, le mélange absurdité et lala-land rendant la chose aussi conne qu'agréable. On peut même le voir des dizaines de fois et déceler à chaque fois de nouvelles conneries.
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