Un film français qui parle de jeux vidéo. Y-a t'il besoin d'en dire plus ? Je pensais que ça pouvait être drôle comme un nanar. Sauf que non. Tout est à jeter dans le film. Il n'y a pas une idée, un élément sympa, un plan réussi. Rien. Le néant.
Le film suit deux paumés, Tony et Rico, qui travaillent comme hommes de main pour un gangster qui tient un dojo (c'est déjà ridicule mais passons). Un braquage se passe mal, Tony se retrouve en prison. Il profite de son temps libre pour élaborer un jeu vidéo qu'il présente à la patronne d'une grande entreprise. Elle lui pique son idée et il décide de se venger en lui faisant avouer devant les caméras lors d'un salon de jeu vidéo. Le scénario tient en quatre phrases et pourtant il est bourré d'incohérences, de situations stupides, de personnages qui apparaissent sans raison... Par dessus ça ils ont décidé de rajouter des sous-intrigues qui n'apportent rien et qui n'ont aucun intérêt. Le gangster en carton et ses menaces on s'en moque, l'histoire d'amour est plate et vide (Comment peut-on avoir envie d'être avec une fille aussi stupide et superficielle ?), l'acteur américain qui fait sa diva est pitoyable (Gérard Vives dans son meilleur rôle), du grand n'importe quoi. Mais en même temps si on supprime tout ce que ne sert à rien on arrive à peine à une heure de film, forcément ils se sont dit que faire un fourre-tout débile avec 3/4 références pour caresser le spectateur dans le sens du poil c'était mieux.
Il y a aussi énormément de scènes racoleuses, avec de l'humour beauf en prime. Et vas-y que je te parle de zoophilie, et vas-y que je montre une prostituée coucher avec un ado, et vas-y que je te montre Arielle Dombasle embrasser Saïd Taghmaoui (oui oui). Le summum étant atteint lorsqu'un mec cocu découvre sa femme en train de fouetter un mec aussi poilu qu'un gorille dans son salon. Mais qui veut voir ça dans un film appelé Gamer ? Le tout étant évidemment mal filmé, sans aucune inspiration ni fantaisie, sauf pour les plans avec une caméra qui tourne sur elle même, qui sont à vomir. Le film réussit le combo gagnant (ou perdant) en foirant à la fois sa photographie, son éclairage et ses effets spéciaux, qui son indignes d'une PS1. Quand on pense que la même année sortait Final fantasy IX (ça, ça avait de la gueule...)
Engloutis par tout ça, il y a les acteurs qui ne font pas autre chose que surjouer. Arielle Dombasle est la meilleure (ou la moins pire) puisqu'elle se contente d'être inexpressive, ce qui est bien mieux que les grimaces des autres. En gros Gamer veut surfer sur la vague jeux vidéo pour rameuter les passionnés au cinéma et il essaie de leur plaire tout en dressant un portrait des joueurs honteux. Le seul moyen de passer du bon temps avec ce film, c'est de visionner l'épisode de Crossed qui lui est dédié, je ne peux pas concevoir qu'on puisse aimer ce truc autrement.