3/20, car ce film est aussi inutile que rétrograde dans ses propos sur les femmes. Toutes les femmes dans Gangsterdam sont des péripatéticiennes (plus vulgairement dit dans le film) ou des cadeaux d'anniversaire pour les jeunes à dépuceler (le billet d'entrée à la fête finale ne se fait pas sans "offrir" la femme à l'hôte, et en humiliant celle qui est à l'accueil), ou encore, le pom-pom : "le viol cool et le viol chiant quand la meuf elle pleure, et tout ça..." (on cite le film). On ne peut pas se cacher éternellement derrière l'excuse de l'humour (surtout quand il ne fait pas rire du tout, comme ici), et on se demande à quelle époque on est pour entendre de tels propos. Pas une femme qui n'en prend pas plein les oreilles de propos misogynes, alors que les hommes sont les mafieux qui gèrent les gros calibres et l'argent... Moyenâgeux. De plus, si on tente de fuir mentalement le mauvais goût de l'humour (difficile, quand on rêve de distribuer des baffes aux personnages), on tombe sur une intrigue faite de haute improbabilité : une table qui arrête des balles, la fin complètement happy-end, nunuche et prévisible... Pour en venir à celui qui a le melon tout le film, Kev Adams babille à peine comme dans un spectacle de kermesse, nous ressert ses blagues de ce même niveau puéril, et n'atteint jamais un semblant de jeu. Manon Azem, qui doublait nos séries jeunesse, est mille fois plus mature en jeu que son partenaire (dommage qu'elle serve de pot de fleurs), et Côme reste le plus agréable du trio (sans être attachant non plus). Un humour coprophile avec beaucoup de flatulences, le niveau est donné : ce film ne s'adresse qu'aux amateurs de mauvais goût, aux misogynes et à ceux qui détestent le cinéma. Écœurant et moyenâgeux.