Je n’attendais pas grand-chose de Gangsterdam, surtout avec Kev Adams en tête d’affiche, et je n’ai pas été déçue : le film est, malheureusement, une déception majeure.
Dès le départ, le jeu d’acteur de Kev Adams ne convainc pas. Il peine à tenir son rôle principal et se fait régulièrement éclipser par les performances des acteurs secondaires, ce qui, pour un acteur principal, est un sérieux problème. À cela s’ajoute une série de gags souvent toxiques, surtout en matière de masculinité. Le film semble figé dans un autre temps, en complet décalage avec les sensibilités actuelles.
Certes, on remarque quelques efforts dans la mise en scène, mais cela ne suffit pas à masquer les lacunes du scénario. L’intrigue est invraisemblable et les enchaînements d’événements peinent à convaincre. On passe d’une situation absurde à une autre, sans jamais vraiment adhérer. La scène finale, censée clore le film en beauté, s’avère particulièrement gênante : le personnage principal, Kev Adams, nourrit des prétentions vis-à-vis d’une femme qu’il a suivie dans une sombre affaire de drogue, un choix narratif douteux et peu engageant.
L’humour, quant à lui, tourne essentiellement autour de blagues graveleuses et répétitives sur le sexe, le pénis, et les fesses. Ce choix contribue à un malaise qui persiste tout au long du film, rendant difficile de s’attacher aux personnages ou d’apprécier les quelques bonnes idées qui pourraient être présentes.
En résumé, Gangsterdam est un film qui manque de profondeur, de subtilité et de modernité. Malgré quelques efforts esthétiques, il échoue sur l’essentiel : captiver et divertir. À éviter si vous cherchez une comédie qui ne se contente pas de blagues faciles et de stéréotypes dépassés.