Triple programme, triple ennui

Les comédies horrifiques ne manquent pas depuis Shaun of the Dead, surtout avec un peu de chair putréfiée dedans. Il y en a dans ce film, et il y a aussi des gangsters, mais vous savez probablement déjà tout puisque vous avez lu le titre.

Une équipe de gangsters découvre pendant un casse qu’il semblerait qu’une épidémie de zombie se soit abattue sur la planète. Pour protéger le fruit de leur vol, et surtout leur vie, ils vont partir sur les routes anglaises avant de s’arrêter dans un moulin protégé par ses occupantes qui se méfient de ces voyous.

Quel plaisir quand la comédie anglaise nous propose des figures de malfrats, tels que ceux d’Arnaques, crimes et botaniques, Trainspotting et, les plus importants (dans mon coeur), ceux de Tueurs de dames. Des mauvaises personnes sans être méchantes, dont les prétentions dans le banditisme s’achèveront souvent maladroitement. Cette figure du truand anglais devient ici un cliché, partagé entre différentes catégories tels que le baroudeur, l’homme à muscles, le psychopathe ou la conscience silencieuse du film. Leur compagnie n’est pas déplaisante, mais apparaît malgré tout comme des photocopies.

Il n’y avait bien sûr pas besoin de présenter un film philosophique sur la propriété et le vol quand vos voisins deviennent des mangeurs de cerveaux. Mais le premier degré du film fatigue, et lasse. Le film ne s’impose pas par son originalité en dehors de la présence de zombies dans un film de gangsters, à moins que ce ne soit l’inverse. C’est une idée de départ, ça fait un bon titre, mais c’est tout. L’intérêt de la survie de ces personnes est inexistant, car elles ne sont pas assez creusées. L’humour est trop peu présent, et la tension au plus bas. Le budget ridicule du film n'excuse pas tout.

On s’en fiche de ce qui se passe dans le film. Voilà, c'est dit. C’est un constat cruel, mais il y a tellement de meilleurs films qui mélangent mieux l’horreur et la comédie, les zombies avec n’importe quoi d’autre, que Gangsters, Guns & Zombies ne mérite guère notre temps.

Ou alors juste pour apprécier l'affiche.