Un père et son fils coincés dans un phare au milieu d'une mer déchaînée. Préalablement mordu par un chien, le fils sombre petit à petit dans la folie. Anciennement documentariste, jean Grémillon s'imprègne de la culture bretonne, montrant les us et coutumes des Bigoudennes et l'univers fermé des gardiens de phare. Mais profitant d'un scénario écrit par jacques Feyder, il tire son film du côté du fantastique, créant par la lumière et les cadrages des atmosphères proches de Jean Epstein (la phare est aussi inquiétant que la Maison Usher) et du Murnau de Nosferatu (les ombres des bigoudennes ne sont pas si éloignées de celle du fameux vampire). Porté sur la forme et l'expérimentation, il va chercher son inspiration du côté du surréalisme visuel de Man Ray lors d'une séquence onirique où le fils rêve de sa belle. Grémillon, déjà à son meilleur.