Fan du gros matou orange qui jette un regard acide sur son entourage dans les vignettes hilarantes de Jim Davis, j’étais réticent à découvrir ce passage sur grand écran. D’abord, le format de la BD ne se prête pas du tout à une adaptation cinéma. Ensuite, les critiques virulentes sur le résultat m’avaient longtemps refroidi. À découvrir le film, ce n’est pas aussi indigne qu’on peut le dire. Certes, on est parfois un peu loin des personnages originaux (surtout Jon) et l’histoire n’est qu’un prétexte à mettre ce bon vieux Garfield en vedette mais si on a conservé son âme de gamin et si on aime les animaux, l’ensemble se révèle très sympathique.
Avec ses images de synthèse réussies, ses quelques bons gags, son rythme enlevé, il n’est pas difficile de se laisser prendre par ce divertissement familial destiné aux enfants. C’est évidemment sans surprises, totalement inoffensif mais les amateurs de la BD retrouveront certains traits de caractère de leur chat préféré : paresseux, vachard, gourmand, mais aussi tendre à ses moments avec un entourage presque au complet, même si certains personnages ont été repensés.
C’est donc très hollywoodien, dans la veine des produits sous-Disney avec des animaux (des vrais et des faux) dedans, il ne faut pas trop s’attarder sur le fond mais c’est plus distrayant que bon nombre de comédies supposées rafraîchissantes qu’on nous nous sert depuis des décennies en boite. Le nom de Garfield est ici exploité pour faire un peu de fric en visant un public juvénile mais on n’est pas dupe. On sait ici à quoi s’attendre et, à dire vrai, on ne nous ment pas trop sur la marchandise. C’est déjà pas mal.