Conte familial entre fantasmes et interdits des vertes amours enfantines. Grandir, c’est renoncer à la peau d’âme des fantômes du passé.
La peau d’âme fait allusion à un ouvrage sur l’adolescence où l’auteur voit dans le « changer de peau » la fonction cruciale de l’adolescence pour devenir adulte Il y met en parallèle le conte de PERRAULT avec la fourrure de Peau d’âne, qui prolonge le fantasme de la peau oripeau : peau partagée, peau arrachée, qui parle du lien aux figures de l’enfance et du douloureux renoncement à celles-ci.. Quitter cette peau pour « faire peau neuve », d’aller désirer ailleurs. C’est le moment d’ébranler les images idéalisées parentales et d’aller puiser dans un cercle social élargi de nouvelles réponses à ses questions, établir sa propre enveloppe aux couleurs de l’autonomie chèrement acquise. J’ai vraiment aimé ce film plein d’humour, de fantaisie et en même temps de gravité. Un abord de la famille original avec des personnages attachants. Christa Théret qui joue l’enfant ours sauvage est vraiment excellente, tout comme les 2 frères.