Je crois que c'est la première fois que je regrette de ne pas pouvoir mettre ZERO, tant il n'y a rien - RIEN - à sauver de ce naufrage cinématographique.
Et je crains de ne pas trouver les mots assez justes, assez forts, pour dire à quel point ce genre de productions me donner la nausée et surtout : provoque ma colère.
Baz Luhrmann a-t-il lu The Great Gasby avant de s'attaquer à l'adaptation de ce monument de la littérature mondiale, ce chef d'oeuvre de nostalgie, de sensibilité, d'ambiguïté et de langueur ?
Au vu de la monstruosité de ce qu'il a pondu, permettez-moi d'en douter.
Caméra hystérique qui saute d'un visage à l'autre, images dégoulinantes, saturées de couleurs criardes, décors meringués à la Disney, personnages caricaturaux et outranciers : tout est à VOMIR.
Moi qui apprécie tant Carey Mullingan et DiCaprio, me voilà bien déçue.
Je m'arrête un court instant sur les fêtes chez Gatsby : quand, chez Fitzgerald, il s'agit d'événements certes grandioses mais d'une élégance incomparable; chez Luhrmann, on assiste ni plus ni moins à Madagascar à Ibiza. Débauche de gros sons à la Guetta, meufs à poil, arrosage au champagne : je m'arrête là car y repenser me stresse bien trop.
Laideur des images, enfilage de clichés, rythme survolté qui donne des hauts-le-cœur - quand on attendrait tant de subtilité et de douceur (je pense à la toute première découverte de Daisy par Nick, ces mouvements sensuels des voilages, si magnifiquement décrits dans le livre, en deviennent ridicules, risibles, imbéciles dans le film). J'avais déjà détesté Romeo+Juliet et Moulin Rouge ...Jamais deux sans trois.
Pour moi, ce "film" n'est ni plus ni moins qu'une insulte à l'oeuvre de Fitzgerald et au 7ème art en général, qui mérite à peine qu'on perde quelques minutes à en parler.