Une histoire d'amour au cinéma ? Du déjà vu m'en direz vous. Et pourtant, Genèse se distingue. Au cœur du concept de sentiments, Genèse dresse le portrait des premiers relations, ces premières sensations inexpliquées, que la raison ignore, ce sentiment si particulier et qui rend l'autre unique.
Genèse parcourt une histoire sentimentale telle qu'elle est, complexe, hésitante, passionnée, fragile et toujours instable. De Charlotte à Guillaume, ces portraits forts nous invite finalement à nous pencher sur notre propre histoire, notre propre vécu.
Ce film nous offre un moment suspendu, sur ce flou sentimental, illustré de si belle manière par la bande son du film et notamment le titre Tops d'Outside. Une captation et un jeu d'acteur enrichi par les choix du réalisateur jouant tant sur la profondeur de champ (ou de l'âme) que sur le flou du mouvement avec ses allures insaisissables.
Ce moment suspendu, c'est également la solitude face à laquelle on se retrouve quand on se trouve à aimer quelqu'un, quand on vit hors des normes ou subit la domination du monde.
La conclusion se distingue du reste de l'oeuvre, une coupure qui fait revenir le spectateur à son rapport initial à l'amour, quasi innocent, cette passion de la découverte de l'autre au sein d'un camp de vacances, ces transgressions pour faire vivre la flamme et finalement écrire le début d'une nouvelle histoire... Quasiment un court-métrage près à réécrire l'histoire et ses déboires pour la rendre plus acceptable.
Un premier long-métrage de Philippe Lesage, film humain et social, film personnel et sentimental.