Le western a contribué au mythe de la création de l'Amérique. D'abord conquérant et optimiste, il change au début des années 1950, adoptant alors plus souvent une démarche pro-indienne. Dans les années 60, il devient volontiers plus violent, crépusculaire, plus réaliste souvent, puis, il disparaît plus ou moins, bien que quelques excellents westerns continuent de sortir. L'Italie s'empare du mythe, pour en faire ce que l'on sait.
Début des années 1990, Dans avec les loups obtient un grand succès. Cela semble relancer le genre, mais donne quelques films oubliables, ou vite oubliés. Restent quelques auteurs, et quelques bonnes surprises, mais dans l'ensemble, le western est devenu un genre marginal.
Assez proche du roman Pleure, Géronimo -je ne me lancerai pas dans une polémique sur l'auteur Forrest Carter-, le Géronimo de Walter Hill a le mérite de la précision historique, autant que je puisse en juger.
Concernant le film en lui-même, le côté épique du western laisse la place à quelque chose d'hybride, se voulant plus didactique. Mais si cela fonctionnait dans La flèche brisée, qui fait du didactisme son sujet tout en le replaçant dans une épopée personnelle, ici beaucoup de scènes ne semblent là que pour servir d'exemple. La faute peut-être à la narration en voix off, qui place d'emblée le personnage de Matt Damon en spectateur plus qu'en acteur. On voit l'Histoire certes, mais à trop vouloir nuancer son point de vue, le film échoue à raconter son histoire à lui.