Romantisme fatal et plénitude des sentiments

Cinglant échec critique et public à sa sortie en 1964, "Gertrud" est devenu depuis, via l'adoubement de la Nouvelle Vague et de quelques critiques officiels, un "chef d'oeuvre absolu" du Septième Art. On n'est pas obligé de partager totalement ce point de vue sur ce film très théâtral, à l'interprétation légèrement compassée, mais "Gertrud" impressionne durablement par sa ténacité à faire alterner romantisme fatal et plénitude des sentiments, le tout délivré avec un sens de l'abstraction très danois. La très belle dernière séquence, située sans transition 30 ans plus tard, électrise par le retour d'un expressionnisme typique des meilleurs films de Dreyer. [Critique écrite en 1983]

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le 7 oct. 2016

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Eric BBYoda

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