De l'art du complexe, oui car tout est complexe dans cette oeuvre, l'histoire est complexe la philosophie mise en scène est complexe, les références sont .... et les personnages sont bourré de complexes. L'héroïne Kusanagi ne parvient pas à savoir qui elle est et doute de son existence au point qu'elle disparait à l'écran (ah le camouflage thermo-optique) Bathou la couve du regard mais ne se déclare jamais. Le film est d'une beauté époustouflante avec une BO envoutante on est fasciné mais au final on ne comprend pas grand chose à l'histoire raconté. En tant que spectateur on est privé de compréhension de la même manière que les personnages sont entravés dans leurs accès aux sentiments. Du film, spectateurs et personnages ne sortent ni indemne ni insensibles simplement l'un et l'autre (ou plutôt les premiers à l'exemple des seconds) ont été irradié d'une émotion qu'ils demeurent incapable de comprendre et d'appréhendé. J'ai tout de suite admiré la qualité formelle de GITS mais longtemps regretté que le scenario soit si complexe et pleins de trous (il faut se référer au manga pour comprendre l'intrigue) ce n'est que progressivement que j'ai compris que le coté hermétique de l’œuvre constituait sont principale message. Vivre l'expérience d'une plongé émotionnelle (à l'instar de l'héroïne plongeant dans la mer) sans avoir le secours d'une pensée rationnelle et rassurante.