Dans un monde connecté, où presque chacun habite un cyborg, des policiers tentent de mettre la main sur un super hacker. Aujourd'hui, "Ghost in the Shell" est surtout connu en Occident pour avoir fortement inspiré les Wachowski avec "Matrix". Mais il demeure en lui-même une œuvre cyber punk assez singulière, qui divise toujours son public. L'une des raisons à cela est sans doute les extrêmes que le film emploie.
D'un côté, les séquences d'action sont hyper dynamiques et très efficaces, et de l'autre, le scénario se constitue essentiellement de longs dialogues, à l'animation statique et néanmoins esthétique. Par ailleurs, l'intrigue principale est finalement assez simple, toutefois elle est enrobée dans tout un tas de réflexions brutales mais intéressantes sur l'identité, la mémoire, ou la différence en vie artificielle et organique. En outre, à l'heure où tout le monde est connecté via smartphones et autres gadgets, le film se révèle en avance sur son temps, et soulève des questions pertinentes sur ce modèle techno-social (risques de perte de son identité, etc.). En somme, il s'agit d'un film de SF qui ne laisse pas indifférent.